Site d’informations culturelles de La Réunion

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Une année catastrophique  pour les salles de cinéma

Entre fermetures, dates de sortie de films reportées et entrées en chute libre, le septième art, célébré vendredi soir, fait partie des grandes victimes collatérales de la pandémie de Covid-19. Les pertes pour les exploitants des salles de cinéma sont estimées à un milliard d’euros sur l’année 2020. . Il n’y aura pas  eu de césar du public cette année, pour cette 46 ème cérémonie de César de la grand-messe annuelle du cinéma français, qui s’est tenue vendredi  dernier  à l’Olympia, à Paris.  Entre les fermetures des salles décrétées pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, les sorties repoussées et la montée en puissance des plateformes de streaming, la grande famille du cinéma vit l’une des périodes les plus noires de son histoire.

Un début d’année 2020 compliqué

En temps normal, Eric Marti, directeur de Comscore France, une entreprise qui mesure les fréquentations des salles obscures, fait un point hebdomadaire avec ses collègues de l’étranger sur les derniers chiffres, en visioconférence. Et il y a un an, alors qu’on ne parlait pas encore de coronavirus, l’ambiance n’était déjà pas à la fête. « En février 2020, tous mes homologues avaient le sourire. Ils étaient presque tous dans le positif. L’Angleterre faisait +15%, le Portugal +5%. Mais moi j’étais plus morose. On a fait -22% entre le 1er janvier et le 10 mars », se souvient-il, auprès de franceinfo.

Avec seulement 32,25 millions de tickets vendus sur les mois de janvier et février, le début de l’année 2020 a été le deuxième plus mauvais démarrage depuis dix ans,  après celui de 2013 (29 millions). La faute à un manque de blockbusters américains tout public et à l’échec commercial et critique de certaines comédies françaises comme Le Lion, avec Dany Boon.

Depuis un an, 233 jours de fermeture

Pour ne rien arranger, le Covid-19 est arrivé en France, et avec lui un premier confinement généralisé. Le 14 mars 2020, le Premier ministre de l’époque Edouard Philippe annonce une première fermeture de rideaux. A l’instar des théâtres, des musées et des salles de concert, les cinémas doivent ainsi fermer leurs portes dès le samedi, à minuit. La lumière n’y revient que le 22 juin, après 99 jours d’arrêt complet de l’activité de toutes les salles obscures de France. Cependant, les écrans ne restent allumés que pendant 130 jours. Le 30 octobre, ordre est de nouveau donné d’éteindre les projecteurs en raison d’un second confinement national. La réouverture, promise dans un premier temps pour le 15 décembre, n’aura finalement pas lieu. Cela fait 134 jours, depuis l’automne, que les portes des cinémas sont closes. Depuis le 15 mars 2020, les salles de cinéma ont ainsi cumulé 233 jours de fermeture (en date du 12 mars 2021), .

Des entrées au plus bas depuis la Première Guerre mondiale

Du fait de cette crise sanitaire sans précédent, l’année 2020 a été, sans surprise, catastrophique. Seuls 65,1 millions d’entrées ont été comptabilisées par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). « Il faut remonter à la Première Guerre mondiale pour trouver des chiffres aussi faibles », analyse Eric Marti. La fréquentation a chuté de 70% par rapport à 2019 (213 millions). Une telle baisse n’avait même pas été observée au début des années 1990, période au cours de laquelle les entrées avaient considérablement chuté. Les salles vieillissantes subissaient alors de plein fouet l’essor de la télévision et de Canal+ ainsi que le développement des ventes de films en VHS. « Au total, les exploitants ont perdu un milliard d’euros sur l’année 2020 », affirme Marc-Olivier Sebbag, représentant de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), contacté par franceinfo.

Des reports de films en série

Au-delà de la pandémie et des restrictions imposées aux lieux recevant du public, les cinémas ont aussi souffert du décalage de nombreux films. Au total, le CNC estime que 350 à 400 films ont vu leur sortie repoussée. En tête de ces reports figurent des super-productions américaines, susceptibles d’attirer les spectateurs en nombre. Le dernier James Bond, la réadaptation de Mulan, la dernière animation de Pixar Soul ou encore le nouveau Wonder Woman sont autant de blockbusters dont les sorties ont été annulées en raison du Covid-19. Un coup particulièrement rude pour les exploitants de salles, notamment pendant la période estivale. « Normalement, l’été, les films américains génèrent 70 à 80% des parts de marché », explique Eric Marti.

Le cas de Disney est emblématique. Comme le montre le graphique ci-dessous, les trois plus gros succès de ces dernières années ont tous été produits par Disney. Le Roi lion, sorti en juillet 2019, a dépassé les 10 millions d’entrées ; La Reine des neiges 2, en salle en novembre 2019, a attiré 7,66 millions de spectateurs ; et Avengers : Endgame, programmé en avril 2019, a permis de voir s’écouler près de 7 millions de tickets. Mais en 2020, aucun film Disney n’est sorti au cinéma. Le film Mulan et le film d’animation Soul, les deux productions les plus attendues des studios Disney et Pixar, ne sortiront d’ailleurs jamais sur grand écran. En effet, les deux films ont été mis en ligne sur la plateforme de streaming Disney+.

https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema

 

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