L’IMMIGRATION AUX ANTILLES APRES 1848
Après l’abolition de l’esclavage, en 1848, se pose le problème de trouver une main-d’œuvre pour les travaux agricoles. Souvent, les travailleurs libres quittent les habitations pour acquérir leurs propres lopins de terre ou occuper sans titre des terres moins riches dans des régions plus accidentées. Ceux qui restent doivent être payés par les colons, qui souvent manquent de liquidités. Dès 1848, par conséquent, la solution de l’immigration est évoquée, à l’exemple des colonies anglaises de la Caraïbe. Dans un premier temps, l’on se tourna vers l’immigration africaine. Quelques centaines de Noirs libres furent introduits à partir de la côte occidentale de l’Afrique. Le 1er juillet 1861, la France et l’Angleterre réglemente l’introduction des Indiens en signant une convention. En 1894, furent introduits environ 500 travailleurs japonais pour les plantations de Grande-Terre. Très vite ils entretinrent de mauvaises relations avec les travailleurs créoles et les employeurs. A la suite de nombreuses rixes et surtout de grèves qu’ils déclenchèrent en juillet-août 1895, ils furent rapatriés dans leur pays d’origine. Quant aux 272 Annamites, après une révolte, les uns furent déportés en Guyane, les autres renvoyés en Indochine. Finalement, à l’exception de l’apport de populations indiennes, toutes ces expériences d’immigration se soldèrent par des échecs. En effet « l’Indien est plus doux, plus soumis, il est moins exigeant que le Noir et, s’il fournit moins de travail, il n’est pas sollicité par de capricieuses aspirations vers l’indépendance, et l’oisiveté. C’est un instrument de travail moins productif mais plus maniable, plus régulier et moins facile à se déranger ». Telles étaient la pensée de l’époque, telles sont encore les causes de la préférence accordée à l’immigration indienne. Retrouvez toute l’histoire de l’immigration et de l’engagisme aux Antilles sur MANIOC, la Bibliothèque numérique Caraïbe Amazonie Plateau des Guyanes http://www.manioc.org
Source : www.cg974.fr/culture/lazaret