Site d’informations culturelles de La Réunion

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L’unique ville d’outre-mer récompensée pour son travail de mémoire !

C’est un moment historique qui s’est déroulé au Palais des Congrès, en ce mardi 05 décembre, dans la catégorie « Modernité et Mémoire », le Maire Maurice Gironcel, s’est vu remettre, à Paris, la Marianne d’or 2023 ; cette distinction vient récompenser l’ensemble des actions que la Municipalité développe autour de la mémoire et de la reconnaissance pour le jeune esclave Edmond Albius, pour sa découverte de la fécondation de la vanille, un travail de reconnaissance mené et appuyé par l’Association Sauvegarde Mémoire Réunionnaise -ASMR.

Seules 17 communes de France figurent dans ce palmarès 2023, Sainte-Suzanne est l’unique commune d’outre-mer, la seule du Département de La Réunion. C’est une grande fierté pour le Maire Maurice GIRONCEL, accompagné par Bernard BATOU, président de l’ASMR, de recevoir ce prix.

La ville de Sainte-Suzanne et l’Associa4on Sauvegarde de la Mémoire Réunionnaise (ASMR) vont
recevoir ce mardi 5 décembre 2023 à 11 heures 30, à Paris (salon du grand hôtel de l’Opéra)
LE PRIX MARIANNE D’OR 2023 DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

(Catégorie Mémoire et Modernité)

POUR LE PROJET EDMOND ALBIUS, ESCLAVE QUI A DÉCOUVERT LE PROCÉDÉ DE

FÉCONDATION DE LA VANILLE À SAINTE-SUZANNE.

La per4nence du projet de candidature « reconnaissance d’Edmond Albius à l’Unesco) est
reconnue et consacrée. Elle nous encourage à persévérer dans notre démarche afin que la
découverte de renommée mondiale de cet esclave de 12 ans soit reconnue.
Le prix Marianne d’Or 2023 remis à la ville de Sainte-Suzanne donne un nouvel élan à notre projet
de reconnaissance de la découverte d’Edmond Albius à l’Unesco. C’est aussi le signe d’un symbole
très fort à quelques jours de la commémora4on de l’aboli4on de l’esclave 1848, fête du 20
décembre où beaucoup de chaînes de l’esclavage restent encore à briser.
La ville de Sainte-Suzanne et l’Associa4on Sauvegarde de la Mémoire Réunionnaise sont très
fières de recevoir ce[e haute dis4nc4on et souhaitent la partager avec toute la popula4on de
Sainte-Suzanne et de La Réunion mais aussi avec toutes les personnes qui, depuis de longues
années, se consacrent à faire vivre la mémoire d’Edmond Albius. Car comme on le dit toujours,
la mémoire des grands hommes ne meurt jamais.

Depuis plusieurs années, l’Association Sauvegarde de la Mémoire Réunionnaise (ASMR) de
Sainte-Suzanne mène un long combat afin de faire connaître l’histoire de l’esclave Edmond
Albius qui, à douze ans, découvre le procédé de fécondation artificielle de la vanille. Son
histoire est émouvante, attachante, touchante : celle d’un jeune esclave, orphelin, coupé de
ses racines, élevé chez un propriétaire, botaniste, à Sainte-Suzanne.

Cet enfant va réussir une découverte exceptionnelle en 1841 qu’aucun scientifique et
botaniste n’avait réussi jusqu’à présent. Il découvre en effet le procédé de fécondation
artificielle de la vanille, la pollinisation des fleurs se transformant ainsi en belles gousses.
Mais la découverte d’Edmond Albius sera contestée par les hauts spécialistes et scientifiques
de l’époque. Comment un enfant, esclave de son état, pouvait-il faire une telle invention ?
Impossible, impensable, inimaginable…
Toujours est-il que l’histoire retiendra qu’en 1841, en terre de Sainte-Suzanne, le Beau Pays,
un jeune génie écrivait une des plus belles pages de l’histoire économique, agricole,
industrielle de La Réunion et du monde. La vanille devenait ainsi une véritable culture
d’exploitation se lançant à la conquête du monde. L’île peut voler de ses propres ailes. Par ce
geste d’une rare précision, la culture de la vanille a désormais un avenir dans cette île. Elle
renforce sa place dans le concept de la mondialisation. Edmond apporte sa pierre à la
recherche scientifique dans ce domaine précis.
Nous retiendrons également de cette belle histoire et aventure humaine, la triste fin
d’Edmond Albius. Son histoire est particulièrement triste, car s’il est admis parmi, les blancs
par son nom, il n’a rien obtenu pour lui permettre de mener le train de vie de ceux qui ont
réussi dans leur rang. Dans la réalité quotidienne, son sort ne change pas d’un iota, il continue
à trimer comme tous les autres affranchis. Ce n’est certainement pas par goût de l’aventure
qu’il quitte son ancien maître et s’en va trouver un engagiste à Saint-Denis. Accusé de vol de
bijoux par ce dernier, il est condamné et emprisonné comme tout autre voleur.
Après cette péripétie, il retourne à Sainte-Suzanne où il vit misérablement puisqu’il termine
ses jours à l’hôpital communal le 9 août 1880.

LA MÉMOIRE DES GRANDS HOMMES NE MEURT JAMAIS !
FAIRE VIVRE LA MÉMOIRE D’EDMOND ALBIUS

Sainte-Suzanne n’oublie pas !

Sainte-Suzanne, ville chargée d’histoire, ville phare du patrimoine culturel, i mèt Edmond
Albius en lèr.
 En 1980 : lors de son élection à la mairie de Sainte-Suzanne en tant que
premier Maire noir, Lucet Langenier décide d’ériger une stèle à Libeté
Belle-Vue en hommage à Edmond Albius. Une belle reconnaissance, tout
un symbole ! Et tous les ans, à l’occasion du 20 décembre, un relais
pédestre est organisé pour valoriser et mettre en valeur Edmond Albius.
 Le 10 mai 2004, un mémorial en l’honneur de l’esclave Edmond Albius est
installé sur le site du Bocage.
Il s’agit d’un hommage à l’esclave, découvreur à 12 ans, du procédé de la
fécondation artificielle de la vanille.

Conçue par l’artiste plasticien Jack Beng-Thi, cette sculpture en bronze
représente l’esclave debout, tenant une liane de vanille à la main. La statue
est posée dans un espace clos par un mur circulaire en moellons sur lequel
sont fixés des panneaux évoquant la traite et l’esclavage.
 Le 19 décembre 2019, Lieu de mémoire, voici ce qu’est devenu l’espace où
trône Edmond Albius, au Bocage, emblème de l’histoire de La Réunion. La
statue de cet ancien esclave du 19e siècle, implantée à Sainte-Suzanne, a
fait peau neuve. Les associations sauvegarde mémoire réunionnaise,
Codem et Maison patrimoine présentaient à la commune, la nouvelle stèle
abritant Edmond Albius. Dolaine Fuma, sœur du regretté Historien Sudel
Fuma, sa créatrice, y a gravé des gousses de vanille, en hommage à sa
découverte sur d’imposantes monolytes. La statue a été sur-élevée,
restaurée entourée d’une grande exposition permanente sur l’histoire de
la vanille et d’Edmond Albius. L’imposant Mémorial a pris place au sein du
Jardin du Patrimoine et de la Mémoire.

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